La prednisone fait partie des médicaments comprenant de la cortisone. La prednisone est un anti-inflammatoire très efficace, fréquemment utilisé dans le traitement du lupus.
Cependant sa prise à forte dose (au-delà de 15 mg/jour environ) et sur de longues périodes expose le patient à un certain nombre de risques, comme la fonte musculaire, l’ostéoporose, le diabète, l’hypertension artérielle et des anomalies sur la répartition des graisses.
Pour éviter, ou minimiser ces complications, différentes mesures sont à prendre compte d’un point de vue de l’alimentation.
1– Il faut un régime riche en protéines pour lutter contre la fonte musculaire, en association à une activité physique régulière.
2– Il faut suivre un régime pauvre en graisses animales (charcuteries, crème, …), au profit de « bonnes graisses » (huiles végétales), et un régime peu sucré, en évitant les sucres masqués en particulier (jus de fruits, sodas, confiseries) afin de réduire le risque de troubles de l’équilibre glycémique et donc d’athéromatose.
3– Il faut suivre un régime peu salé, car la cortisone « retient » le sel (ce qui peut éventuellement favoriser l’apparition d’une hypertension artérielle), mais riche en potassium, dont l’élimination est facilitée par la cortisone.
4– Il faut un régime alimentaire riche en calcium, avec un apport suffisant en vitamine D, pour limiter le risque d’ostéoporose (en complément de l’activité physique).
La vitamine D peut être normalement apportée par l’alimentation et le soleil (synthétisée par la peau sous l’effet de l’ensoleillement). Dans le lupus, l’exposition au soleil étant souvent déconseillée, il est donc préférable d’envisager une absorption de la vitamine D par voie orale (Uvédose® tous les 3 mois pendant l’hiver).
Il est recommandé de consommer 4 portions de produits laitiers par jour, soit un apport de 1200 mg de calcium par jour. Pour éviter les produits laitiers trop riches en graisses, certaines eaux minérales comme l’Hépar, la Contrex et la Vittel peuvent permettre d’améliorer cet apport, tout ayant une ration de sel modérée. En cas de corticothérapie prolongée, il faudra un véritable suivi médical avec un dépistage du risque d’ostéoporose et, éventuellement, un traitement médical préventif de l’ostéoporose.
Commentaire
Il existe des moyens assez simples pour prévenir les inconvénients de la cortisone à forte dose ou sa prise au long cours. Une des solutions est d’avoir un régime alimentaire adapté, c’est-à-dire riche en protéines, en potassium, en vitamines et en calcium, mais pauvre en graisses, en sucres, et surtout en sel, pour éviter la prise de poids et l’hypertension artérielle. Ce régime est bien sûr dépendant de la dose de cortisone et il peut être allégé lorsqu’il devient possible de baisser la corticothérapie parce que la maladie s’est améliorée. Il ne faut donc pas hésiter à prévenir votre médecin dès qu’il y a un signe anormal et ne pas craindre une augmentation de la prednisone. Plus tôt celle-ci est instaurée, plus vite sera réalisé l’équilibre de la maladie, et plus vite il sera possible de baisser la corticothérapie et d’alléger le régime.