Le lupus Systémique

Le lupus Systémique

Le Lupus Systémique (LS) est une maladie inflammatoire et auto-immune chronique rare dont les causes précises restent inconnues. La maladie affecte préférentiellement des patients jeunes, mais elle peut débuter aussi chez les enfants et les personnes âgées. Le Lupus Systémique survient 9 fois sur 10 chez la femme. La présentation clinique est variable d’un patient à l’autre. Les organes les plus souvent atteints sont la peau (éruption lupique touchant souvent les régions de la peau exposées au soleil), les articulations (arthrite), les reins (glomérulonéphrite), les séreuses (pleurésie et péricardite), le système nerveux central (manifestations très variables), et les cellules sanguines (diminution des plaquettes, des globules rouges et des globules blancs).

La maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission. On oppose schématiquement des formes bénignes ambulatoires, principalement cutanéo-articulaires, et des formes avec inflammation du rein ou du système nerveux central qui nécessitent généralement le recours à un traitement immunosuppresseur. Le diagnostic de LS est facilité par la présence chez pratiquement tous les patients dans le sang d’anticorps dirigés contre divers constituants du noyau cellulaire (les auto-anticorps antinucléaires). Les traitements non médicamenteux reposent sur la diminution de l’exposition aux rayons du soleil et l’utilisation de contraceptions dépourvues d’œstrogène. Le traitement médicamenteux repose sur la prise au long cours de comprimés d’antipaludéen de synthèse (l’hydroxychloroquine principalement), utilisé comme traitement de fond dans pratiquement toutes les formes de Lupus Systémique. Selon le type d’organe atteint et l’activité de la maladie, d’autres médicaments seront utilisés : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticostéroïdes et immunosuppresseurs. Un suivi médical spécialisé régulier est nécessaire afin d’évaluer l’activité de la maladie et d’adapter les traitements. Le malade doit pouvoir reconnaître seul certains signes cliniques avant-coureurs de la poussée évolutive.

Avec les progrès de la prise en charge, le pronostic de la maladie s’est considérablement amélioré. Plusieurs nouvelles stratégies thérapeutiques sont en développement. Elles devraient permettre de diminuer les effets secondaires des traitements.