Syndrome de Gougerot-Sjögren primitif

Syndrome de Gougerot-Sjögren primitif

Le syndrome de Gougerot-Sjögren primitif est une maladie auto-immune affectant principalement les femmes et responsable d’une sécheresse de la bouche, des yeux, de la peau. Il s’y associe parfois des atteintes d’autres organes comme les articulations, le poumon, le système nerveux ou le rein.

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est une maladie auto-immune chronique qui affecte typiquement les femmes d’âge moyen. Sa prévalence varie entre 0.5 et 1% de la population.  Il peut s’associer à une maladie auto-immune comme le lupus ou la polyarthrite rhumatoide et il est alors dit « secondaire ». Classiquement, il est responsable d’une atteinte des glandes salivaires et lacrymales et cause une sécheresse de la bouche et des yeux. Parfois s’y associe une atteinte d’autres organes comme le poumon, les reins, le système nerveux.

Le diagnostic se fait à l’aide d’analyses biologiques (présence d’anticorps antiSSA ou antiSSA) et/ou d’anomalies sur la biopsie des glandes salivaires accessoires.

Les traitements sont variables : mesures symptomatiques pour la sécheresse (larmes artificielles, salive artificielle, médicaments favorisant la sécrétion salivaire), PLAQUENIL, parfois corticoides ou immunosuppresseurs, surtout quand il existe des atteintes d’organes. Les patients atteints de syndrome de Gougerot-Sjögren ont une survie identique à celle de la population générale. Un suivi régulier en médecine interne est nécessaire afin de dépister les complications.

Des recherches sont actuellement en cours ou terminées  au CEMAVI sur les atteintes neurologiques et pulmonaires du Gougerot-Sjögren, la place de nouveaux traitements, les mécanismes immunologiques et génétiques responsables de cette maladie. Des séances d’éducation thérapeutique peuvent également vous être proposées.