Les examens

Les examens

L'EXAMEN RADIOLOGIQUE

À quoi ça sert un examen radiologique ?
L’examen radiologique rend possible la visualisation du squelette, des cavités (artères et veines de gros calibre), des zones denses (stérilet, agrafe dans une artère, prothèse articulaire, dépôts de calcium)…

Cette imagerie est réalisée grâce à des rayons X qui traversent le corps et sont recueillis sur un film ou un écran. Selon la nature des tissus traversés, les rayons X sont plus ou moins atténués ce qui donne plus ou moins de transparence au film. Par exemple, le squelette qui absorbe beaucoup apparaît en blanc sur le film, alors que les cavités vides absorbent peu les rayons X et apparaissent noires. L’interprétation d’un cliché radiographique n’est pas toujours évidente en raison de la superposition des structures qui peuvent créer des images trompeuses ou « artéfacts ».
Comment s’effectue un examen radiologique ?
L’examen radiologique est réalisé en général dans les services ou centres de radiologie, à l’hôpital ou en ville. Il dure en moyenne de 5 à 15 minutes selon l’organe étudié et le nombre de clichés à effectuer.

Avant de commencer l’examen, pour ne pas gêner l’interprétation des clichés, il est souvent demandé de retirer les objets métalliques (bijoux, barrette, soutien-gorge…), et de déshabiller la zone qui va être étudiée. Le patient est placé, soit debout contre une plaque, soit assis ou allongé sur une table d’examen. Il prend des positions variables visant à mieux exposer la région du corps à étudier. Le technicien ou le radiologue est à l’abri des rayons X, dans une salle adjacente protégée. Il effectue les différents réglages et peut demander d’arrêter de respirer quelques instants pour la prise de certains clichés.

Généralement, le patient attend dans la salle d’examen le développement des premières radiographies. Ainsi, si la qualité des clichés n’est pas optimale, ces derniers pourront être refaits. Une fois les clichés réalisés, ils sont interprétés par un radiologue. Dans un certain nombre de cas, l’examen nécessite l’utilisation d’un agent dit de contraste, généralement de l’iode. Celui-ci est injecté par voie veineuse avant ou au cours de l’examen. Son principal inconvénient est la possibilité de réactions allergiques. C’est pourquoi toute allergie, à l’iode ou à un autre composant, doit être signalée lors de la prise de rendez-vous, afin que le radiologue décide si l’examen est possible et s’il faut faire une pré-médication visant à lutter contre l’allergie.
Que faut-il faire avant et après l’examen ?
En cas de grossesse, les rayons X peuvent être toxique pour le fœtus au 1er stade de développement (le 1er trimestre de la grossesse). Pour éviter tout problème chez une femme non-ménopausée, le rendez-vous doit être pris dans les 10 jours qui suivent le premier jour des règles.

La radiographie doit donc être très limitée pendant la grossesse. Dans les cas où elle est indispensable, le radiologue réduit au minimum la dose de rayonnement délivrée, et met en place un tablier de protection si la partie examinée laisse cette possibilité.

Il est important de ne pas répéter un examen radiologique inutilement et de signaler au médecin si vous l’avez déjà eu récemment.

L'ECHOGRAPHIE

À quoi ça sert un examen échographique ?
L’échographie permet l’observation de la forme et de la structure des organes étudiés, dans toutes leurs dimensions. Ainsi, l’examen permet de connaître par exemple la localisation, la taille, la forme et le contenu d’organes comme le cœur, le foie, la rate et les reins. Il permet de visualiser de nombreuses anomalies de ces organes, comme des kystes, et des ganglions avec une très bonne spécificité.

L’échographie est une technique totalement indolore basée sur l’émission et la réception d’un faisceau d’ultrasons, qui se réfléchit plus ou moins selon la densité et la nature du milieu traversé. Une fois émises, les ondes réfléchies sont analysées et transformées instantanément sur un écran sous forme d’images animées en temps réel. Certaines de ces images peuvent être photographiées et imprimées sur papier ou sur film en noir et blanc ou en couleur.

Comment s’effectue une échographie ?
Une échographie est réalisée dans la majorité des cas dans les centres de radiologie, et parfois dans les cabinets médicaux des spécialistes. Par exemple, une échographie du cœur peut être pratiquée par le cardiologue, ou une échographie obstétricale (permettant de voir le fœtus) par l’obstétricien.

La durée de l’examen est variable selon la nature de l’organe exploré. Elle peut durer entre 15 et 45 minutes.

Selon les cas, la personne est allongée sur une table d’examen, sur le dos, en position semi-assise, ou couchée sur le côté, pour mieux exposer la région du corps à étudier. L’échographiste se place à sa droite et face à lui se trouve un écran informatique sur lequel les images apparaissent en direct. Après avoir appliqué sur la peau, en regard de l’organe à étudier, un gel favorisant le contact entre la sonde, qui émet les ondes et les analyses, et la peau, il déplace la sonde sur le corps, en réalisant des pressions plus ou moins importantes et en demandant parfois au sujet de changer de position.

Que faut-il faire avant ou après l’examen ?
Cette technique d’imagerie est sans danger, non-irradiante, relativement peu coûteuse et largement disponible. Elle convient particulièrement à la femme enceinte, l’enfant et la femme en âge de procréer.
Pour une échographie abdominale, le patient doit être à jeun depuis au moins 3 heures, tandis que pour une échographie pelvienne chez la femme ou pour une échographie vésicale ou rénale, la vessie doit être pleine.
Pour une échographie prostatique, la vessie doit être à moitié pleine. Il est donc nécessaire de boire une certaine quantité d’eau, une heure avant l’examen.

L'IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE (IRM)

À quoi sert l’IRM ?
L’IRM permet d’explorer en détail tous les tissus mous, comme les muscles, le cœur, le tissu nerveux et cérébral, l’hypophyse, les glandes mammaires… Elle permet de visualiser parfaitement la plupart des anomalies, malformations ou tumeurs présentes dans un tissu. La qualité des images obtenues est très supérieure à celle de la radiographie conventionnelle et est plus précise que celle du scanner.

L’IRM est une technique d’imagerie médicale très performante, parfaitement indolore et sans danger (n’utilise pas de rayons X). Elle est basée sur le principe de la résonance magnétique nucléaire qui stimule les noyaux d’hydrogène du corps humain lorsque celui-ci est placé dans un champ électromagnétique ? Ce dernier est créé par un aimant géant en forme de cylindre qui est intégré à la machine et explique pourquoi il faut s’introduire dans un cylindre pour passer l’examen. Les ondes électromagnétiques induisent une excitation spécifique des noyaux d’hydrogènes des molécules d’eau, ces dernières étant présentes dans les tissus en proportion variable. Lorsque le champ magnétique est coupé, le retour des protons à leur état normal est à l’origine d’un signal dont l’analyse est à l’origine de la création des images. Ces signaux sont analysés par de puissants logiciels pour reconstruire des coupes dans tous les axes du corps (transversales, sagittales et longitudinales). Une fois visualisées sur un écran, les images sont transformées en clichés radiographiques.

Comment s’effectue une IRM ?
La technologie de l’IRM étant encore relativement récente (1985) et coûteuse, tous les centres de radiologie ne sont pas équipés de cet appareil et les délais d’attente sont souvent très longs, sauf en cas d’urgence avérée.

La durée de l’examen est en moyenne d’1 heure, mais cela varie suivant la région explorée.

Le plus souvent, l’IRM se fait en position allongée sur le dos sur un lit d’examen. Le lit se déplace doucement à l’intérieur du cylindre pendant que les images sont enregistrées. Médecins et manipulateurs se trouvent dans une salle adjacente, et à l’aide d’un micro, peuvent demander au patient, d’arrêter de respirer pendant quelques secondes. Une antenne, dite de surface, est parfois mise en place en regard de l’organe étudié.

Avant le début de l’examen, des bouchons d’oreille sont remis au patient afin qu’il ne soit pas gêné par les bruits assez forts (claquements) et répétés de la machine en fonctionnement. Si un agent de contraste doit être injecté dans une veine, une perfusion est mise en place jusqu’à la fin de l’examen. Dans la plupart des cas, l’examen nécessite l’utilisation d’un agent dit de contraste, le gadolinium. Celui-ci est injecté par voie veineuse, mais n’a pas les inconvénients des autres agents injectés comme les produits iodés.

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l’examen ?
L’IRM est formellement contre-indiquée dans les cas suivants : port d’un stimulateur cardiaque implanté (pace-maker) ; d’un neurostimulateur ; de certains clips neuro-chirurgicaux ; de corps étrangers métalliques dans l’oeil ; de valve de Starr-Edwards (qui n’est plus utilisée depuis environ 20 ans) ; certaines prothèses auriculaires. Toutefois, elle n’est pas contre-indiquée dans le cas de port de prothèses osseuses métalliques ou d’ostéosynthèses (clous-plaques, broches…). Elles génèrent des artefacts qui gênent l’interprétation mais elles ne représentent pas de danger.

L’obésité peut rendre une IRM impossible (le diamètre de l’anneau d’examen ne dépasse pas 60 cm de diamètre). L’IRM est pratiquée sans danger chez la femme enceinte puisqu’elle ne comporte pas d’irradiation.
Avant l’examen, il est inutile d’être à jeun. Pendant l’examen, Il est impératif de rester immobile. L’examen n’est pas douloureux, le produit injecté n’entraîne pas de sensation désagréable, ni locale, ni générale. Néanmoins l’examen peut être désagréable pour une personne claustrophobe, car l’attente est longue (45 minutes en moyenne) dans un cylindre étroit et bruyant, malgré les bouchons d’oreille remis avant le début de l’examen.

LE SCANNER OU TOMODENSITOMETRIE

À quoi sert le scanner ?
Le scanner est une radiographie plus précise, d’utilisation courante qui étudie le crâne, la cage thoracique, l’abdomen ou encore les membres. Il permet de préciser un diagnostic, de surveiller l’évolution d’une maladie ou d’évaluer l’efficacité d’un traitement.

Comme la radiographie conventionnelle, le scanner utilise les rayons X. L’appareillage est situé sur un anneau qui tourne autour du patient, celui-ci étant allongé sur une table mobile. Les informations recueillies sont traitées par ordinateur et reconstituées en images de coupes axiales (1 à 10 mm d’épaisseur). Avec les appareils modernes, il est possible de reconstituer des coupes dans d’autres plans de l’espace. Le scanner peut différencier les tissus en mesurant leurs densités, et par conséquent la résolution est très supérieure à celle de la radiologie classique.

Le plus souvent, pour renforcer le contraste au niveau des viscères pleins, un agent de contraste est injecté par voie veineuse. Ce produit peut être aussi administré par voie digestive (voie orale ou lavement lors d’un scanner abdominal.

Comment s’effectue un scanner ?
Un scanner est réalisé dans tous les centres de radiologie équipés, ce qui est de plus en plus souvent le cas. Toutefois, certains scanners spécifiques comme l’arthro-scanner (ou scanner des articulations) ne sont pratiqués que dans certains centres très spécialisés.

La durée de l’examen est variable suivant la région explorée et le nombre d’images nécessaires. Il est en moyenne de 15 minutes.

Le plus souvent, le scanner se fait en position allongée sur le dos sur une table mobile et selon la région examiner, les bras sont placés le long du corps ou derrière la tête. La table se déplace progressivement au travers d’un large anneau pendant que les images sont enregistrées. Les médecins et manipulateurs se trouvant dans une salle protégée des rayonnements, peuvent demander, d’arrêter de respirer pendant quelques secondes. Quand un agent de contraste est injecté dans une veine, l’aiguille mise en place est laissée en place jusqu’à la fin de l’examen.

Une analyse rapide des données peut être donnée sur place par le médecin radiologue, mais les résultats définitifs sont produits en général sous 48 heures et transmis directement au médecin qui a demandé l’examen et qui seul peut interpréter les résultats puisqu’il les confrontera à son examen clinique et aux examens biologiques. Dans un certain nombre de cas, l’examen nécessite l’utilisation d’un agent dit de contraste, généralement de l’iode. Celui-ci est injecté par voie veineuse avant ou au cours de l’examen. Son principal inconvénient est la possibilité de réactions allergiques. C’est pourquoi toute allergie, à l’iode ou à un autre composant, doit être signalée lors de la prise de rendez-vous, afin que le radiologue décide si l’examen est possible et s’il faut faire une pré-médication visant à lutter contre l’allergie.

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l’examen ?
Avant l’examen, une préparation est souvent nécessaire. Elle dépend de nombreux paramètres comme la région et l’organe étudier, la nature de la lésion recherchée, des antécédents médicaux et chirurgicaux, du traitement en cours, de l’état de santé actuel. Il est donc nécessaire de donner toutes ces informations au radiologue avant l’examen, pour ajuster au mieux tous les paramètres.
Le plus souvent, des précautions particulières sont à prendre pour chaque organe étudié. Notamment, il faut être à jeun depuis 6 heures, ou pour un scanner abdominal avec un agent de contraste, il faut ingérer entre un demi-litre et 2 litres de la préparation avant le début de l’examen. Pour un scanner pelvien, l’agent de contraste est ingéré 12 heures avant le début de l’examen afin d’opacifier l’intestin.

Pendant l’examen, une immobilité complète lors de la rotation du tube est très importante pour que les résultats soient les plus fiables possibles.

Après l’examen, si une injection de produit de contraste a été faite, il est conseillé de boire abondamment pour accélérer l’élimination du produit. Une coloration bleutée des selles ou des urines est possible dans les 48 heures qui suivent l’injection d’iode. En cas de gêne quelconque, il faut la signaler immédiatement au radiologue ou au médecin traitant.

LA BIOPSIE

À quoi sert la biopsie ?
La biopsie vise à prélever sur le patient un échantillon, c’est-à-dire un fragment de peau, de muscle, de nerfs, d’os ou d’organe, afin d’évaluer l’importance de lésions ou d’apporter un diagnostic de certitude. Le prélèvement réalisé lors de biopsie est préparé pour l’examen microscopique. L’examen microscopique a pour objectif de fournir des renseignements précis sur la structure tissulaire ou cellulaire du fragment. Cette étude est quelquefois complétée par une étude bactériologique, immunologique (pour mettre en évidence des antigènes), génétique ou biochimique (pour rechercher d’autres substances).

En dehors de la certitude diagnostique, la biopsie a des répercussions sur le pronostic et le traitement d’une maladie. Ainsi, le traitement d’un cancer sera différent selon la gravité des lésions, la variété des cellules cancéreuses et l’étendue de l’affection (envahissement, franchissement de certains tissus de voisinage ou à distance). Enfin, la biopsie permet également de surveiller l’évolution d’une maladie et de vérifier l’efficacité d’un traitement.

Comment s’effectue une biopsie ?
Après avoir mis en place une zone stérile et pris toutes les précautions d’aseptie, nécessaires pour éviter une éventuelle infection, il est possible de pratiquer une biopsie. Elle est effectuée à l’aide d’un trocart (canule coupante ou perçante qui permet de prélever un petit morceau cylindrique de l’organe à étudier) ou d’un bistouri. Le médecin peut être assisté d’une radiographie, d’une échographie ou d’un scanner pour guider son geste si la biopsie est profonde. Pour un organe profond, certains médecins préfèrent travailler sous anesthésie générale. Pour les autres plus en surface, une anesthésie locale suffit. Selon la localisation de la biopsie, le déroulement et la technique utilisées sont donc différents. Par exemple lors d’une biopsie de la peau, l’anesthésie est locale.
Certains résultats peuvent être obtenus rapidement (quelques minutes), il s’agit alors d’un examen extemporané, ou sont plus longs à obtenir (environ une dizaine de jours).

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l’examen ?
La biopsie est contre-indiquée en cas de trouble de la coagulation sanguine ou la malformation vasculaire. En effet, des vaisseaux sanguins non visualisés sont susceptibles de provoquer une hémorragie lors de l’exécution de la biopsie. La lésion d’un organe de voisinage est également possible bien que rare dans la mesure où la biopsie est maintenant guidée, grâce à la radiographie, et effectuée par des opérateurs de plus en plus expérimentés.

Avant une biopsie profonde, il faut arrêter de prendre de l’aspirine ou d’autres anti-agrégants, ainsi que des anticoagulants afin d’éviter un éventuel saignement. Cette modification du traitement ne peut être réalisée que sous contrôle médical strict.

 

L'EXAMEN HEMATOLOGIQUE

À quoi sert l’examen hématologique ?
L’examen hématologique est une série d’analyse pratiquée sur le sang pour permettre le diagnostic ou le suivi de certaines maladies comme le lupus. Le sang étant composé du plasma, liquide dans lequel sont présents un grand nombre de substances (protéines, hormones, vitamines, etc.) et de cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes), l’examen hématologique permet de quantifier tous ces éléments. L’hématologie regroupe l’analyse des cellules du sang, mais aussi des éléments dissous dans le plasma, comme les protéines, les facteurs de la coagulation ou les anticorps.

Comment on effectue un examen hématologique ?
Les dosages de plusieurs paramètres, comme la numération sanguine et la vitesse de sédimentation sont souvent employées pour le diagnostic et le suivi d’un lupus :

  • Hémogramme ou Numération Formule Sanguine (NFS) :
    La numération sanguine consiste à dénombrer les différents éléments cellulaires du sang : les globules blancs (ou leucocytes), les globules rouges (ou hématies) et les plaquettes. Elle permet d’évaluer le fonctionnement de la mœlle osseuse et des perturbations dites « périphériques » (anémies, augmentation des globules blancs en réponse à une attaque de l’organisme, problème de coagulation et consommation des plaquettes…).
  • Vitesse de sédimentation (VS) :
    La vitesse de sédimentation consiste à mesurer le temps nécessaire aux cellules sanguines de sédimenter librement au bas d’une colonne de sang incapable de coaguler (utilisation d’un anticoagulant). Elle s’exprime en hauteur de cellules sédimentées en fonction du temps (1 et 2 heures). Cet examen, élément d’orientation diagnostique, est non spécifique mais simple à réaliser. Plus il y a d’inflammation et de protéines de l’inflammation, plus les globules rouges vont sédimenter vite.

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l’examen ?

  • Numération Formule Sanguine (NFS) :
    Le prélèvement de sang se fait au niveau des veines (en général au pli du coude) dans un tube de sang contenant un anticoagulant. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun, et il n’existe pas de précaution particulière à observer.
  • Vitesse de sédimentation (VS) :
    Le prélèvement de sang se fait au niveau des veines (en général au pli du coude) dans un tube de sang contenant un anticoagulant, et réalisé de préférence à jeun.

L'EXAMEN DE LA FONCTION RENALE

À quoi sert l’examen de la fonction rénale ?
Le bilan biologique de la fonction rénale permet d’évaluer le fonctionnement d’un rein qui est déréglé, au cours de nombreuses maladies comme le lupus. Les analyses mesurent soit la fonction dans sa globalité, soit d’une façon plus spécifique pour déterminer certains types de lésions.

Comment s’effectue l’examen de la fonction rénale ?
L’examen est constitué d’un ensemble d’analyses permettant d’apprécier globalement la fonction rénale, qui sont demandés progressivement en fonction des résultats obtenus :

  • Urée plasmatique et urinaire :
    Le calcul du rapport urée urinaire/urée sanguine renseigne sur la cause d’une insuffisance rénale qui peut être soit organique (atteinte de l’organe lui-même), soit fonctionnelle (fonction d’élimination anormale).
  • Créatinine plasmatique et urinaire :
    L’augmentation de la créatinine dans le sang traduit une insuffisance rénale, aiguë ou chronique, tandis que le dosage de la créatinine dans les urines participe au calcul de la clairance de la créatinine. Le rapport créatinine urinaire /créatinine sanguine donne des renseignements sur la cause d’une insuffisance rénale, qui peut être soit, organique (atteint de l’organe lui-même), soit fonctionnelle (fonction d’élimination anormale).
  • Clairance de la créatinine :
    La baisse de la clairance renseigne sur une insuffisance rénale. Une diminution importante traduit une insuffisance rénale évoluée.
  • Ionogramme sanguin et urinaire :
    Le ionogramme urinaire permet de déterminer rapidement la part du rein dans le trouble métabolique présenté sur le ionogramme sanguin.

Des examens plus spécifiques sont réalisés lors d’une recherche d’une atteinte rénale particulière :

  • Hématies-Leucocytes-Minute (HLM) :
    Comptage des globules rouges et blancs dans les urines en fonction du débit urinaire participe à l’exploration du rein.
  • Protéines urinaires :
    Le dosage de protéine dans les urines permet de rendre compte d’une atteinte des glomérules.
  • Hémoglobinurie :
    La recherche et le dosage de la présence d’hémoglobine (pigment des globules rouges) dans les urines participe à l’exploration des troubles du rein.
  • Électrophorèse des protéines urinaires :
    Elle est en particulier utile au diagnostic et au suivi du syndrome néphrotique.

L'EXAMEN DE LA FONCTION HEPATIQUE

Le bilan de la fonction hépatique est un ensemble d’examens qui permettent d’apprécier les différentes maladies atteignant le foie, et souvent, permet en fonction des résultats obtenus de réaliser un pronostic.

Les analyses comprennent le plus souvent le dosage de 4 paramètres :

  • Les transaminases SGPT, SGOT (ou ASAT et ALAT) qui révèlent une destruction des cellules du foie
  • Les phosphatases alcalines et la gamma GT qui explorent la fonction biliaire

Ce bilan peut être ensuite complété par le dosage de la bilirubine, de l’albuminémie, du taux de prothrombine, du facteur V pour affiner les recherches sur les causes de la maladie mais surtout à établir un pronostic.

 

L'EXAMEN IMMUNOLOGIQUE

À quoi sert l’examen immunologique ?
Les examens immunologiques sont des tests très spécialisés servant à rechercher une maladie auto-immune. On réalise l’analyse de certains auto-anticorps ou d’autres marqueurs dans le sang, afin de vérifier une hypothèse diagnostique en faveur, soit d’un processus auto-immun, soit d’une maladie auto-immune plus spécifique comme dans le cas du lupus.

Comment s’effectue l’examen immunologique ?
Un bilan d’une maladie auto-immune comprends différents examens, qui sont demandés au fur et à mesure des résultats obtenus. Effectués par étapes, ils commencent d’abord, par des examens orientant vers une maladie auto-immune et en cas de confirmation, par des marqueurs de plus en plus spécifiques de la maladie évoquée.
Dans le lupus, les principales analyses sont la recherche d’anticorps anti-nucléaires, anti-ADN natif, anti-C1q, et le dosage des fractions du complément (C3, C4, CH50).

  • Dosage des anticorps antinucléaires :
    Il s’agit de rechercher des anticorps dirigés contre le noyau des cellules et ces anticorps recouvrent différentes catégories, chacune théoriquement spécifique d’une maladie auto-immune.
    Les anticorps anti-ADN sont des auto-anticorps qui reconnaissent un ou plusieurs constituants(s) du noyau des cellules de l’organisme. Il en existe deux formes, les anti-ADN natifs, les anti-ADN dénaturés. La présence des anticorps anti-ADN natifs dans le sang est un argument important en faveur du diagnostic de lupus.. D’autres anticorps sont les anti-Sm.
    En pratique, il existe souvent des recouvrements et un même malade, avec une maladie auto-immune bien différenciée, peut avoir des auto-anticorps variés. Leur type et leur taux participe à la définition du pronostic. Il est ainsi possible de trouver des anticorps anti-Ro ou anti-SSB en cas d’association à un syndrome de Gougerot-Sjögren, ou syndrome sec….
  • Il peut exister également, à côté des anticorps antinucléaires (ou antinoyaux), des anticorps anti-tissus :
    Anticorps antiglobules rouges (responsables ou pas d’anémies hémolytiques), d’anticorps antiplaquettes (responsables ou pas de thrombopénies auto-immunes), d’anticorps antithyroïde..
  • Dosage des fractions du complément (C3, C4, CH50) :
    Le système du complément est un ensemble complexe d’au moins 20 protéines participant à la réponse immune spécifique (défense immunitaire contre un antigène particulier). Leurs dosages servent à rechercher des déficits en certaines fractions du complément, à l’origine d’infections répétées ou d’une défaillance des défenses immunitaires. Ils facilitent le diagnostic et surtout permettent de suivre l’évolution de nombreuses maladies auto-immunes. Une augmentation des taux de C3, C4 et/ou CH50, reflètent le plus souvent une inflammation, tandis qu’une diminution, peuvent correspondre, soit à des déficits depuis la naissance favorisant très souvent le développement de maladie auto-immune, soit à un déficit acquis secondairement.