Les principes de surveillance

Les principes de surveillance

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie chronique qui évolue par poussées. La plupart des atteintes du lupus sont accessibles à un traitement, si celui-ci est adapté strictement à l’évolution de la maladie.
Par exemple, il ne faut pas hésiter à augmenter rapidement et temporairement un traitement ou à le changer si une poussée apparaît, comme il est inutile de maintenir un traitement à forte dose si l’état du malade s’est amélioré ou qu’il est en rémission.
C’est le rôle de la surveillance que de rechercher tous les éléments qui vont faire adapter le traitement au mieux et pour chaque malade, qui est un cas particulier. La surveillance repose principalement sur 2 types d’éléments : les éléments standard, communs à tous les malades, et les éléments spécifiques à certains malades, en raison de complications particulières. La surveillance doit également concerner les traitements qui sont pris afin de dépister d’éventuels effets indésirables.

La surveillance standard d’une maladie comme le lupus repose sur l’analyse de l’évolution des signes cliniques et biologiques habituels, qui peuvent ensuite entrer dans la composition d’indices plus élaborés. Ce sont :

  • Les signes généraux (fièvre, fatigue…)
  • Les signes cliniques (douleurs articulaires, éruptions cutanées…)
  • Les signes immunologiques (taux d’anti-ADN natif, taux de C4)

L’utilisation d’indices « composites » validés (SLAM, SLEDAI), regroupant un certain nombre de signes caractéristiques peut s’avérer très utile pour le suivi à long terme. Les éléments concernés étant plus nombreux, ils donnent tous ensemble une meilleure représentation de l’état de cette maladie complexe.

Au-delà des signes standard, la surveillance doit être individualisée pour chaque malade en recherchant également d’autres signes, qui étant également des facteurs de gravité, justifient une surveillance particulièrement attentive. On peut identifier plus particulièrement :

  • Une atteinte rénale (néphropathie proliférative diffuse – type IV OMS) : protéinurie, sédiment urinaire …
  • Une atteinte cardiaque : auscultation, ECG, échographie cardiaque…
  • Une atteinte neurologique centrale : examen neurologique, fond d’œil, IRM…
  • Une vascularite systémique : dosages immunologiques, biopsies d’organes, imagerie vasculaire…
  • Un syndrome des antiphospholipides : dosages immunologiques, plaquettes, coagulation
  • Une cytopénie (thrombopénie, leucopénie, anémie hémolytique) : Numération-Formule-Sanguine (NFS), dosages immunologiques…

Enfin, l’utilisation prolongée et/ou répétée des traitements, en particulier de fortes doses de corticoïdes et d’immunosuppresseurs, nécessite également une surveillance particulière. Les examens nécessaires peuvent être communs à la surveillance normale du lupus (NFS-plaquettes, protéinurie, sédiment urinaire…) ou spécifiques à chaque type de traitement (bilan ophtalmologique pour l’hydroxychloroquine, dosage du sucre dans le sang et les urines et évaluation de la densitométrie osseuse pour la corticothérapie à forte dose…).

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