Créé en 1964, l‘Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du Ministère de la Santé et du Ministère de la Recherche.

L’Inserm, seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine, s’est vu confier, en 2008, la responsabilité d’assurer la coordination stratégique, scientifique et opérationnelle de la recherche biomédicale. Ce rôle central de coordinateur lui revient naturellement par la qualité scientifique de ses équipes mais également par sa capacité à assurer une recherche translationnelle, du laboratoire au lit du patient.

Le décret adopté en mars 2009 va permettre à l’Inserm d’assumer ses missions dans le contexte de la recherche face aux nouveaux défis scientifiques, sanitaires et économiques du XXIe siècle. L’expertise et la veille scientifiques sont désormais inscrites comme missions officielles de l’Institut.

Cette mission de coordination a conduit à la création de 10 instituts thématiques associés à l’Inserm, début 2008, dont le rôle est pérennisé par ce nouveau décret où leurs attributions, état des lieux de la recherche française dans leur domaine, animation de cette recherche et définition des objectifs, sont clairement définies.

Comprendre les mécanismes à l’origine du développement des lésions d’athérosclérose est un enjeu sociétal important.

En effet, cette pathologie qui débute par le dépôt de lipides et de certaines cellules immunitaires dans la paroi des artères, peut évoluer vers l’obstruction de la lumière artérielle provoquant les accidents graves comme l’infarctus (cœur) ou l’AVC (accident vasculaire cérébrale).

Notre recherche vise à élucider les mécanismes qui vont conduire au développement des lésions d’athérosclérose dans la paroi de l’artère. Elucider les mécanismes moléculaires, génétiques et environnementaux (épigénétiques), nous permet de proposer de nouvelles cibles et solutions thérapeutiques pour protéger nos vaisseaux sanguins du développement de cette maladie.

Parmi les facteurs responsables de la maladie, l’accumulation de lipide (principalement le cholestérol) dans la paroi artérielle est fondamentale ; une telle accumulation est associée à une réponse inflammatoire et immunitaire locale qui se caractérise par le recrutement de diverses populations de globules blancs (cellules immunitaires). Suivant le contexte, ces cellules immunitaires vont avoir la capacité de stimuler ou de stopper l’inflammation et donc de prolonger ou de freiner le développement de la maladie. Comprendre le rôle respectif de ces cellules immunitaires et favoriser leurs capacités à prévenir ou faire régresser les lésions d’athérosclérose est un de nos objectifs principaux. Cette recherche est favorisée par notre interface et nos collaborations avec les cliniciens. Leur aide est fondamentale car ils peuvent nous permettre d’accéder à des prélèvements biologiques de patients souffrant de pathologies cardiométaboliques (patients dyslipidémiques, diabétiques, obèses ou bien présentant des maladies auto-immunes tel que le lupus érythémateux) qui sont plus exposés à l’athérosclérose et aux maladies cardiovasculaires.
Nos projets visent à :

• définir les mécanismes et les gènes impliqués dans la régulation de la polarisation des macrophages et l’homéostasie des lipides,
• révéler comment les lipides influencent les réponses immunitaires et inflammatoires dans le contexte de l’athérosclérose,
• analyser comment l’état postprandial (après la prise d’un repas) influence le métabolisme des lipoprotéines, l’absorption des lipides par l’intestin et l’inflammation,
• comprendre le (dys)fonctionnement des lipoprotéines (LDL et HDL) et explorer/identifier les altérations génétiques (ou mécanismes épigénétiques) favorisant le développement ou aggravant les maladies cardio-métaboliques.